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du 22 au 25 octobre 2012 (semaine 43)
 

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25 octobre 2012 - Taïwan-Chine
CETTE COMMÉMORATION TÉMOIGNE D'UN CERTAIN MALAISE


Le 20 octobre, c’est par une messe en la cathédrale de Taïpei, que Taïwan et le Saint-Siège ont célébré le 70e anniversaire de leurs relations diplomatiques, mais le gouvernement n’avait délégué pour l’occasion que deux vice-ministres.

Le niveau de cette représentation officielle est le signe de la relative discrétion qui a entouré cet anniversaire d'octobre 1942 quand les relations diplomatiques entre ce qui était alors la « République de Chine » et le Saint-Siège ont été formellement établis avant de subir les aléas de l’histoire. D’abord installé sur le continent chinois, le nonce de l’époque, Mgr Antonio Riberi, en fut expulsé en 1951, deux ans après la prise de pouvoir par les communistes. La nonciature déménage alors à Taïpei, où subsiste finalement un chargé d’affaires.

Au nom de la politique de la Chine unique, qui veut que toute nation entretenant des relations diplomatiques avec Pékin ne puisse le faire avec Taïwan (et vice versa), si la nonciature de Taïpei reste l’unique représentation diplomatique du Saint-Siège avec la « République de Chine », il n'y a qu'un chargé d'affaires.

Des relations diplomatiques entre Taïpei et le Saint-Siège particulières ne sontpas « inhérente à la nature fondamentale tant de la République de Chine que du Saint-Siège, mais sont plutôt dues à des forces extérieures », explique le Vatican dans une référence à peine voilée à la République populaire de Chine.

En réponse, la vice-ministre des Affaires étrangères, Vanessa Shih, qui était accompagnée de la vice-ministre de l’Intérieur, Lin Tzuling, a affirmé qu’en dépit de l’histoire de ces 70 années écoulées, « la relation entre la République de Chine et le Saint-Siège était demeurée solide, fondée sur un engagement partagé en faveur de la paix dans le monde et du bien-être de l’humanité ». Vanessa Shih a également souligné combien le Vatican avait contribué de manière significative à la vie des Taïwanais, que ce soit dans les domaines de l’éducation, de la santé ou des affaires sociales.

Mais la présence d’une délégation gouvernementale de rang assez modeste, cache mal la déception de Taïwan de ne pas réussir à obtenir pour le président de la République de Chine (Taïwan) le privilège d’une visite au pape.

En mai dernier, au nonce apostolique en poste en Corée du Sud qui était de passage à Taïwan, le président Ma Ying-jeou, un catholique, avait tenu à déclarer que « la courtoisie appelait la réciprocité », soulignant qu’il avait souvent reçu de hauts prélats du Saint-Siège de passage à Taïwan, qu’il avait écrit au pape à plusieurs reprises et qu’il œuvrait à améliorer les relations entre les deux rives du détroit de Formose, politique qu’il inscrivait dans la lignée du message pour la paix délivré en 2011 par Benoît XVI. (source : Mepasie)

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